La direction de la prison Salé 2 laisse répandre le Sida ! ?

Une association de droits de l’Homme a fait éclater une grosse affaire en accusant la direction de la prison Salé 2 de laisser répandre le Sida au sein des détenus islamistes. Ainsi donc, selon l’association de défense de ces prisonniers, les responsables de ce pénitencier ont imposé à tous les occupants de la cellule où vivait un détenu atteint par cette maladie d’utiliser les mêmes lames pour le rasage.

Contactée par al Massae, l’administration pénitentiaire récuse ces affirmations, pour la simple raison que les détenus islamistes ne se rasent justement pas. Et puis, toujours selon la même source, en cas d’existence effective de ce cas de Sida, l’administration de la prison n’a pas le droit de séparer le malade des autres détenus, insistant aussi sur le fait qu’il ne s’agit là que d’une ruse utilisée par les prisonniers salafistes afin de maintenir leurs affaires en Une de la presse après le rendu des jugements définitifs les concernant.

Mais pour sa part, Issam Chouider, le porte-parole du Comité de défense des détenus islamistes a déclaré que son association a été surprise d’apprendre que le détenu en question souffrait du Sida, et qu’il en avait informé la direction de Salé 2 afin qu’elle l’isole et qu’elle procède à des analyses médicales sur les autres prisonniers qui ont été en contact avec cette personne, ainsi que tous les détenus qui, entretemps, ont été libérés. Chouider précise que le Comité, en recevant l’information, avait hésité dans un premier temps, avant qu’il ne prenne la décision d’en informer à son tour le chef du gouvernement et le ministre de la Justice afin d’ouvrir une enquête sur ce qu’il appelle le « scandale » de la prison Salé 2. Selon le Comité, la direction de la prison, en apprenant la nouvelle de ce prisonnier atteint du Sida, après qu’il eut été soumis à son insu à une batterie d’analyses, l’a transporté de cellule en cellule, en imposant aux détenus d’utiliser la même lame de rasoir pour tous les occupants de ces cellules, de même que les mêmes ciseaux et le même coupe-ongles.

Pour le Comité, l’administration pénitentiaire aurait dû isoler le prisonnier et le faire bénéficier des soins adéquats, tout en l’informant, bien évidemment, du mal qui l’a atteint.